Les dix vierges

Cette parabole si nous nous en référons à l’Esprit, nous révèle des choses merveilleuses et nous livre un secret précieux : la manière de nous préparer à entrer dans le Royaume des Cieux.

Qu’est ce à dire ? Tout d’abord pour être admis dans le Royaume des Cieux, il faut être pur ; non seulement d’une pureté charnelle, mais encore d’une pureté qui englobe toute la vie ; aussi bien la pensée que le geste et le regard.

Donc cette chose acquise, la pureté, les dix vierges devraient toutes pouvoir être reçues par l’époux.

Or nous allons voir qu’il n’en n’est rien.

« Alors le Royaume des Cieux sera semblable à dix vierges qui ayant pris leur lampes, allèrent à la rencontre de l’époux.
« Cinq d’entre elles étaient folles, et cinq sages.
« Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d’huile avec elles ;
« Mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases.
« Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent. » (Matthieu XXV/1 à 5.)

Parmi les dix vierges, cinq sont folles et cinq sages. Ce qui signifie, non pas que dans le monde la moitié des gens sont fous et l’autre moitié sages ; mais qu’il y a ici-bas des sages et des fous. Néanmoins Jésus montre combien nous sommes fragiles dans notre matérialité, puisque sur dix vierges, cinq seulement ont le souci de leur avenir spirituel, et cinq ne l’ont pas.

Les dix vierges cependant, poussées par un élan de leur Ame, vont au-devant de l’époux. Elles prennent leurs lampes pour s’éclairer en chemin, et toutes ont leur lampe, ce qui symbolise ici les ressources qui sont en elles par l’Ame pour s’élever au-dessus d’elles-mêmes, faire des efforts pour autrui.

Toutes sont pourvues à ce sujet. Et dans ces circonstances, les sages se sont munies d’huile pour alimenter leurs lampes, afin qu’elles demeurent éclairées. Et les folles ne s’en sont pas inquiétées : elles sont parties sans huile pour leurs lampes.

Que représente l’huile ? Eh bien, ce sont les mérites qui ressortent de nos œuvres quand elles sont bonnes, belles, quand elles plaisent à Dieu.

Et tandis que les sages ont œuvré pour leur prochain et s’attachent à vivre dans le respect des Lois Divines, les folles ne s’intéressent qu’à leur seul bien être, s’attardent aux choses de la Terre, et ne tiennent pas compte des Enseignements des prophètes pour animer leur vie. En somme, elles n’ont pas d’œuvres méritoires. Elles n’avaient donc pas d’huile.

L’Epoux tardait à venir. Alors les dix vierges, les sages et les folles, s’assoupirent, puis elles s’endormirent tout à fait.

« Au milieu de la nuit, on cria : Voici l’époux, allez à sa rencontre !
Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes.
Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.
Les sages répondirent : Non, il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. » (Matthieu XXV/6 à 9.)

Et au milieu de la nuit, c’est-à-dire des ténèbres où nous sommes, l’Epoux arriva et on annonça à grand bruit Sa Venue. Aussitôt les dix vierges se levèrent, voulurent allumer leurs lampes. Les sages les allumèrent, mais celles des folles s‘éteignirent, puisqu’elles n’avaient pas d’huile avec elles. Affolées, elles en demandèrent aux sages. Mais les sages leur refusèrent en leur disant : « Allez plutôt chez ceux qui en vendent. »

Ceux qui en vendent, quels sont-ils ? Ce sont les personnes auxquelles on apporte une aide, un secours, une consolation, un soulagement quelconque, celles aussi qu’on remet dans le droit Chemin.

Car personne ne peut donner ses mérites à une autre personne. Les mérites sont incessibles. Ils sont strictement personnels. Il est compréhensible qu’une personne soit dans l’impossibilité de donner ce qu’elle est. Elle reste elle-même et il est illusoire de penser qu’il soit permis de grandir par les œuvres des autres. Ce n’est que par les siennes propres qu’on y parvient.

C’est à chacun d’acquérir des mérites par lui-même, et cette Parabole a été destinée à toute l’humanité, hommes et femmes, et en particulier à chacun de nous.

Aussi les vierges folles furent-elles contraintes de se procurer de l’huile par elles-mêmes.

« Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva, celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.
Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous.
Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. » (Matthieu XXV/10 à 12.)

Mais ayant perdu du temps, quand elles frappèrent à la salle des noces, où les sages avaient déjà pénétré, l’époux leur répondit : « Je ne vous connais pas. » Elles n’étaient pas prêtes à y entrer. Elles n’avaient pas les mérites requis.

L’Epoux, qui-est-ce ? C’est le Christ, le Premier Fils de Dieu. C’est à Lui qu’appartient le Rôle de conduire à Dieu toutes les créatures. Ses mérites sont extraordinaires. Il est le seul Etre de la création qui puisse le faire, tant Ses Mérites sont extraordinaires !

«Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure. » (Matthieu XXV/13.)

Qu’est ce que le Christ veut nous faire comprendre ? Que nous n’aurons jamais assez de mérites pour entrer dans le Royaume des Cieux, et qu’il ne suffit pas de se confiner à la vie de la Terre, mais qu’il faut d’abord s’ingénier d’obéir à Dieu, L’aimer Lui le Premier, et aimer notre prochain comme nous-mêmes.

Chacun de nous aura son jugement à la mort ; Craignons d’entendre le Christ nous dire : « je ne vous connait pas ». Ne serait-ce pas terrible ?

Jésus ne dit pas quand il viendra. Il faut être prêt quand l’heure sonnera. Faites comme si c’était demain. Le jour viendra :le jugement. Jésus s’exprime ainsi, non pour fier une date, mais pour nous avertir qu’il faut toujours être en état de paraître devant Dieu. C’est l’idée majeure. N’attendez pas demain, demain, toujours demain, car alors, c’est s’encrasser dans la matière et n’en plus sortir, quand nous sommes ici bas pou n’y pas rester. La matière est passagère, et les Cieux sont Éternels, et Dieu nous a créés pour les Cieux.

Déployons tous nos efforts pour plaire à Dieu, Notre Père, et au Christ, Notre Sauveur. Que ce soit notre premier souci. C’est ainsi que nos lampes seront toujours alimentées, et brilleront pour nous éclairer.

Il faut que nous allumions nos lampes par nos œuvres en vivant par l’Âme.


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