Évangile de Jean : chapitre 2 versets 1 à 12.
v.1 « Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là,
v. 2 « et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples. »
v. 3 « Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit : Ils n’ont plus de vin. »
La Mère de Jésus pressentait l’Heure où la Puissance divine de son Fils devait se révéler aux hommes. Et impatiente de Le voir Se grandir devant eux Elle Lui dit : « Ils n’ont plus de vin. »
Jésus saisit le sens de ces paroles et S’en émeut. Il veut réparer cet instant d’oubli en en faisant acte devant son Père.
v. 4 « Jésus lui répondit : Femme, qu’y a-t-il de commun entre Moi et Toi ? »
Par cette apostrophe lancée à sa Mère, quelle distance ne met-Il pas entre Lui et Elle pour L’avertir qu’Elle s’est éloignée de Dieu et se souvienne que, Lui, Jésus, n’est pas de la Terre mais du Ciel, n’agit donc jamais en vue de sa Glorification personnelle. Et comme s’Il rentrait en Lui-même, voulait S’affirmer ce qu’Il venait d’exprimer, Il ajouta :
v. 4 « Mon heure n’est pas encore venue. »
Mon Heure n’est pas en ce monde où mon Père M’a envoyé pour Le faire connaître et aimer par mes Œuvres ; mon Heure est à mon Retour auprès de Lui, puisque là, sans fin, Il Me rend Témoignage ; car on Me contemple à Ses Côtés parmi Ses Anges, dans ma Divinité et ma Gloire.
Mais la Vierge s’est ressaisie. Le Grand Être qu’Elle représente dans l’Éternité dont Elle n’est qu’une cellule descendue dans la chair, parle en Elle. Elle ne voit plus son Fils, mais le dieu devant lequel Seul compte le Père Éternel.
Alors,
v. 5 « Sa mère dit aux serviteurs : Faites ce qu’il vous dira. »
v. 6 « Or, il y avait là six vases de pierre, destinés aux purifications des Juifs, et contenant chacun deux ou trois mesures. »
v. 7 « Jésus dit aux serviteurs : Remplissez d’eau ces vases. Et ils les remplirent jusqu’au bord. »
v. 8 « Puisez maintenant, leur dit-il, et portez-en à l’ordonnateur du repas. Et ils en portèrent. »
Ainsi le Miracle s’accomplit. Le Christ avait commandé. L’eau se changea en vin. Divin breuvage ! Il combla de Grâces les témoins de ce Prodige, surtout ceux qui reconnurent la Puissance du Premier Fils de Dieu et eurent foi en Lui.
La foi qui ouvre l’Âme, nous révèle Dieu Visible et Vivant, et les Beautés de la Vie sans fin. Mais Beautés réservées aux Purs qu’elle ne forcent aucunement ; car ils laissent à Dieu et au Christ le soin de les leur dévoiler quand ils en sont dignes.
v. 9 « Quand l’ordonnateur du repas eut goûté l’eau changée en vin – ne sachant d’où venait ce vin, tandis que les serviteurs qui avaient puisé l’eau le savait bien – il appela l’époux,
v. 10 « et lui dit : Tout homme sert d’abord le bon vin, puis le moins bon, après qu’on s’est enivré ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent. »
Puis le Christ appelle l’époux et lui dit:
Tout homme sert d’abord le bon vin, puis le moins bon, après qu’on s’est enivré ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent. »
Alors, S’adressant intérieurement à l’époux, Jésus pensait : Vis par la seule richesse qui ne meurt jamais. Je la dispense ici-bas. Et tu viens de la recevoir. Je t’ai distingué. Mais ne te dois-Je pas d’être ici ? Tu en es heureux. Si les convives de cette fête se sont pénétrés de mon Rayonnement, ils te le doivent. Toi, tu as donc mérité cette Manne du Ciel tout particulièrement. Elle se plaît en toi. Enrichis-la chaque jour par tes vertus, tes sacrifices, ta foi en Moi ; qu’elle y produise les meilleurs fruits de ce monde, ceux qui, agréables à mon Père, ouvrent les Chemins de l’Éternité.
Et l’époux connut la Pensée du Christ parce que le Christ le voulut.
v. 1 « Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des miracles que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. »
C’était le commencement de son Ministère Immortel, par ses Grâces et ses Lumières.
v. 12 « Après cela, il descendit à Capernaüm, avec sa mère, ses frères et ses disciples, et ils n’y demeurèrent que peu de jours. »