la résurrection de Lazare.

CHAPITRE XI – Versets 1 à 45

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v. 1. « Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur.

v. 2. C’était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c’était son frère Lazare qui était malade. »

Marie aimait le Seigneur. Ne l’avait-elle pas montré quand elle L’entoura des parfums les plus suaves, Lui essuya les Pieds avec ses cheveux ? Geste d’Amour à un dieu, que vous êtes éloquent !

Devant le Christ, elle tressaille d’un Bonheur méconnu ici-bas. Intérieurement, elle s’agenouille devant le Divin, Dieu, dont le Christ est le Reflet Adorable.

Lazare tomba malade ;

v. 3. « Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : »

Elles envoyèrent quérir le Maître.

Quand l’Âme domine l’être, elle lui apporte des élans tels qu’elle s’épanouit en lui jusqu’à l’oubli de la Terre. Le cœur et l’esprit cherchent le Ciel, moment ineffable !

v. 3. « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. »

Jésus aimait Lazare ; mais n’y avait-il pas d’autres êtres qui Lui étaient attachés autant que son Ami ? Certes. Cependant aucun, comme lui, n’avait foi en l’Éternel. Lazare voyait Dieu à travers le Christ qu’il regardait comme un dieu.

v. 4. « Après avoir entendu cela, Jésus dit : Cette maladie n’est point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. »

Jésus ne fait rien pour Lui-même : Ses Activités entièrement d’Amour sont pour la Glorification de Son Père qui de cet Amour est l’Expression achevée. Que les hommes par le Christ implorent leur Créateur en n’importe quelle circonstance ; Il viendra, les dirigera. Tous Deux les veulent hors de la souffrance, et un jour à leurs Côtés dans un Bonheur sans égal.

C’est pour vous révéler Mon Père dans Sa Tendresse que Je suis sur la Terre. Par Moi, Il S’offre à vous pour que vous L’aimiez et Le glorifiiez comme Je L’aime et Le glorifie.

Il n’y a rien qui ne soit à Sa Gloire et n’appelle votre Amour.

v. 5. « Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. »

Il avait pour eux l’Affection d’un dieu, irréalisable pour l’homme qui par sa chair est pétri d’égoïsme et d’orgueil. N’est-elle pas plénitude de Mal quand le Christ et Dieu sont Plénitude de Bien ?

Quand l’homme croira en l’Amour de Dieu, il en aura Grâces sur Grâces. Mais il les attend sans avoir les élans ardents de l’Amour qui sont les ailes de la foi. Il aime Dieu des lèvres, son cœur reste froid. Il L’invoque pour être servi, alors qu’il doit Le servir d’abord.

v. 6. « Lors donc qu’il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était. »

Jésus, en prévision de ce qui allait se passer, resta là où Il se trouvait. Divinisant sa Vie par des Faits et des Enseignements à la mesure des hommes, Il voulait frapper les Juifs par un nouveau Miracle. Les convaincre qu’Il était le Sauveur promis par les Prophètes était son but sans cesse poursuivi. Que n’entendaient-ils ses Pas du Ciel, Pas qu’on ne reverra jamais sur la Terre ?

v. 7. « Et il dit ensuite aux disciples : Retournons en Judée.

v. 8. « Les disciples lui dirent : Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes en Judée ! »

Les disciples ne voyaient pas le Christ dans son Unique Beauté. S’ils Le considéraient bien au-dessus d’eux-mêmes, ils ne Le plaçaient pas à son Rang de Premier Fils de Dieu. Ils L’appelaient Maître, Seigneur, d’autres termes aussi venaient à leur esprit, sans savoir auquel ils devaient s’arrêter. S’ils Le prenaient parfois pour un Etre Très Grand, quelques minutes après, ils Le trouvaient énigmatique, indéfinissable. Cependant, ils L’aimaient, craignaient pour Lui le pire, quoique Jésus l’eût évité visiblement combien de fois pour eux et pour Lui !

v. 9. « Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? »

Ces douze heures ont été voulues par Dieu qui ne fait jamais rien en vain. Que l’homme se le dise, ne perde pas une parcelle de son temps en activités mauvaises ou inutiles en allant vers son but, devant Dieu, celui de se purifier. Si l’on connaissait le nombre des désincarnés qui, depuis des siècles autour de la Terre restent enlisés dans la Matière, se préparant des vies douloureuses pour se relever, chacun vivrait par Dieu et pour Dieu pour ne pas tomber dans pareil Enfer.

 v. 9. « Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’il voit la lumière de ce monde ;

 v. 10. Mais, si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui. »

Lorsque l’homme est agréable à Dieu par ses œuvres, il marche en pleine Lumière ; il a celle qui lui est indispensable ici-bas. Le divin l’enveloppe de ses rayons. Les ténèbres ne pèsent pas sur lui.

La créature doit vivre dans la Lumière du Ciel, comme elle vit dans la lumière du soleil. Hors des ténèbres, elle se libère de la souffrance et de la mort, et le Christ entouré de la joie des Elus la conduit rapidement à Son Père.

v. 11. « Après ces paroles, il leur dit : Lazare, notre ami, dort. »

Il n’y a pas de mort puisque le corps-esprit, notre personnalité, est immortel. Jésus le spécifie en disant que Lazare dort.

La mort vient de Satan. Jésus la rejette puisqu’elle n’est pas de Dieu. Dieu engendre la Vie, jamais la mort. Si les hommes observaient les Lois divines, ils n’auraient jamais connu la sombre moissonneuse. Longtemps, ils conserveraient leur jeunesse, et leur corps de chair, après des siècles de paix et d’abondance, disparaîtrait sans rien laisser à la Terre, alors que le corps-esprit libre prendrait son envol, visiblement, pour un autre Monde dans un Hosanna à Dieu !

v. 11. « Mais je vais le réveiller. »

Jésus prévient Ses disciples qu’Il va réveiller Lazare : c’est-à-dire faire un Miracle. Réveil merveilleux ! Mais les disciples ne s’en doutent pas.

v. 12. « Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri. »

La Pensée du Christ leur échappe. La mort pour eux est une réalité. Si Lazare dort, il sera guéri.

Ils disent la Vérité sans le savoir. En effet, combien d’êtres, dans l’invisible autour de la Terre, souffrent des maladies dont ils sont morts, se réincarnent les ayant encore, en meurent de nouveau, jusqu’à la purification des mauvais fluides, cause de toutes les altérations plus ou moins profondes de la santé.

Mais, lui, Lazare, sera guéri par le Christ de la maladie qui l’a emporté.

v. 13. « Jésus avait parlé de sa mort » (celle de Lazare), « mais ils crurent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil.

v. 14. « Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort. »

Jésus change de langage. Il prend celui des hommes, S’exprime en raison de leur compréhension. Pour eux, Lazare est mort puisqu’il repose dans le tombeau. Et Jésus le leur fait savoir.

S’Il a dit tout d’abord : Lazare dort, un Enseignement en découlait. En effet, dans la mort, le corps immortel ou corps-esprit malade au point de ne plus pouvoir infuser la vie à son enveloppe charnelle s’en dégage. Il en résulte pour le corps-esprit une sorte de sommeil, transition entre sa vie terrestre et sa nouvelle vie.

v. 15. « Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n’étais pas là. Mais allons vers lui. »

Jésus sous-entendait que ses Apôtres n’étaient pas convaincus de sa Divinité. S’ils Le suivaient, contraints par une sorte de force invincible qui les attachait à Lui sans qu’ils en aient conscience, Jésus la fortifiait pour qu’ils Lui soient dévoués jusqu’au sacrifice quand l’heure en viendrait, après son Retour à Dieu.

v. 16. « Sur quoi Thomas,appelé Didyme, dit aux autres disciples : Allons aussi, afin de mourir avec lui. »

Pareil sentiment laisse voir combien Thomas aimait Jésus, avait la certitude d’une autre Vie des plus belles, pour qu’il demandât à mourir avec Lazare.

On pensera encore à l’influence qu’avait le Christ sur ceux qui L’entouraient et L’aimaient !

Christ, Vous auriez conquis la Terre si l’on avait cru en Vous. Mais on ne Vous suivit pas. Aujourd’hui, Vous connaît-on ? Vous restez Grand mystérieusement pour les uns, et négatif pour les autres, tandis que par Vos Œuvres Votre Personne S’impose dans Sa Vérité.

Dieu et Vous, Christ, ne cherchez qu’à Vous révéler. Quand les hommes vivront par l’Âme, les Cieux s’ouvriront à eux ; leurs Échos descendront au plus profond d’eux-mêmes, et le Père et le Fils Se rendront Visibles à tous.

v. 17. « Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. »

Jésus voyait la décomposition du corps charnel de Lazare dans son tombeau. Il l’avait attendue afin qu’on ne niât pas son Miracle de demain. Ainsi combattait-Il Satan qui, dans l’ombre, voulait Le supplanter dans l’esprit de chacun.

De nos jours, le Prince Noir reste l’Ennemi irréductible du Rédempteur, et le Maître de ce monde. Que les hommes pénètrent l’invisible de la Terre, ils seront atterrés de constater qu’ils sont les serviteurs de celui qui est l’expression vivante du Mal.

v. 18. « Et, comme Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ,

v. 19. « beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère. »

Jésus avait donc préparés son Action. Il savait que les Juifs viendraient auprès des sœurs de Lazare les consoler de la mort de leur frère. Les émouvoir, en leur donnant une idée de sa Haute Autorité, était son calcul.

Christ, connaîtra-t-on jamais assez les Présents du Père que Vous apportiez à tous et qu’ils se refusèrent, se vouant ainsi pour des temps et des temps au Maudit.

L’humanité rebelle à Dieu comprendra-t-elle enfin qu’il n’y a qu’un Sauveur, le Christ, et qu’elle doit écraser par ses œuvres son Adversaire, le Prince de l’orgueil, de la haine et de la mort ?

v. 20. « Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison. »

Marthe allait à Jésus tandis que Marie, sa sœur, l’attendait, toutes deux certaines de retrouver leur frère victorieux de la mort grâce au Christ !

v. 21. « Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. »

Une illumination intérieure l’emporte. Elle voit le Christ dans la plus Sublime Demeure du Père. Réveil de l’Ame qui se prolonge en certains êtres, lorsqu’ils implorent le Christ ou Dieu, n’ayant plus d’autre Espérance dans leur désespoir !

Vibrante, elle s’écrie :

v. 22. « Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »

Marthe, dans sa foi, dépasse les frontières humaines, gravit les Marches d’Azur jusqu’à l’Éternité. Elle va revoir Celui qu’elle pleure, qu’elle serrera demain, plein de vie, dans ses bras.

Il n’y a pas d’autre Chemin que celui de la foi : la foi qui vous libère de ce monde, vous fait vivre par le Christ et par Dieu. La foi qui obtient tous les pouvoirs matériels et spirituels car elle plaît à Dieu, attire Ses Bienfaits.

v. 23. « Jésus dit : Ton frère ressuscitera. »

Pour la calmer, Il ne répond pas à ce qu’elle espère de Lui : la résurrection de son frère.Il englobe l’Entrée dans l’Éternité de tous les Enfants de son Père. Il insinue à Marthe : Pense au Royaume de mon Père où Il les attend. Pourquoi t’arrêtes-tu à ce qui est de la Terre, où tout passe et meurt ? Ne t’inquiète que de la Vie Éternelle, la Seule Vraie Vie. Celle que les hommes doivent envisager en travaillant pour y accéder. Ne songe qu’à t’y préparer.

v. 24. « Je sais, lui répondit Marthe, qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. »

Marthe n’ignore pas ce que le Christ vient de lui enseigner. Attentive, elle L’a écouté, impatiente de voir le Miracle ; mais elle n’ose interroger Celui qu’elle regarde comme un Etre Adorable, en qui elle a mis l’ardent espoir de ramener son frère de la mort à la Vie !

v. 25. « Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. »

Je suis, par la Volonté de mon Père, Celui qui montre à la créature, où qu’elle soit, le Chemin de l’Éternité par ma Lumière. Même perdue dans les profondeurs du Mal, Je l’en retire, puis l’élève afin qu’elle ait la joie de vivre, la félicité de connaître, d’aimer son Créateur !

J’ai les Pouvoirs de mon Père. Je les ai en tous lieux. Aucune créature ne peut aller à Dieu sans Moi. Je suis la Lumière Universelle.

v. 25. « Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort. »

Croyez en Moi, si bas soyez-vous tombés, J’irai à vous et vous relèverai. Que vous le vouliez ou non, vous M’aimerez, plus tard M’adorerez.

Je suis la Vie qui, dans sa Plénitude, est la Source des Béatitudes, seule Véritable Richesse.

v. 26. « Et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

Vous serez ravis en Moi en attendant que vous le soyez en votre Créateur. Il n’y a pas de lieu où, devant Moi, ne disparaisse la mort ; la mort hideuse du corps de chair, qui fait de vous les esclaves de Satan.

Dieu a créé pour l’Amour Éternel dans les Cieux. Prenez-Le en Moi par vos œuvres idéales. J’en suis le Flambeau.

Crois-tu que Je sois la Lumière et le Serviteur de tous les êtres ?

v. 27. « Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde. »

A la question du Christ, Marthe s’ouvre. Son cœur exulte, et son Âme l’affranchit de la chair. Se sentir si près de Celui qu’elle place le Premier dans les Cieux, après Dieu, le Père, la transfigure ; le Souffle de la Vérité l’a emportée loin de ce monde. Elle a communié avec les Cieux.

v. 28. « Ayant ainsi parlé, elle s’en alla. Puis elle appela secrètement Marie, sa sœur, et lui dit : »

Après avoir parlé au Christ, et reconnu Sa Divinité, frémissante d’Espérance, Marthe mit sa sœur au courant de ce qui venait de se passer entre elle et le Maître. Elle lui dit :

v. 28. « Le Maître est ici, et il te demande.

v. 29. « Dès que Marie eut entendu elle se leva promptement, et alla vers lui. »

De même que sa sœur Marthe, Marie semble s’avancer vers un Rayon du Ciel. Elle en oublie la Terre. Sa pensée reste fixée sur le Rédempteur, comme si elle était devant Lui. Elle est soulevée par une joie qu’elle ne s’explique pas, parce que cette joie n’est pas de ce monde.

v. 30. « Car Jésus n’était pas encore entré dans le village, mais il était dans le lieu où Marthe l’avait rencontré. »

Jésus restait toujours à la place où Marthe L’avait rejoint. Pourquoi s’y tenait-Il encore ? Il ne voulait pas Se mêler aux Juifs dans la maison de Lazare. Prévoyant leur hostilité, Il attendait le moment favorable, qu’Il pressentait, pour entrer paisiblement dans la maison mortuaire.

Là où Il était, Il savait passer inaperçu.

v. 31. « Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, l’ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, disant : Elle va au sépulcre, pour y pleurer. »

Les Juifs suivirent Marie pour la soutenir ; ils étaient persuadés qu’elle allait sur le tombeau de son frère pour y trouver un apaisement à sa douleur.

v. 32. « Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus, et qu’elle le vit, elle tomba à ses pieds et lui dit : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. »

Elle croit en la résurrection de son frère, certaine, comme Marthe, sa sœur, que si Jésus avait été là, son frère serait encore en vie. Sa foi la transfigure, la grandit jusqu’aux larmes. Jésus en est attendri et Il l’enveloppe de Son Amour.

v. 33. « Jésus, la voyant pleurer, elle et les juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému. »

Le Grand Esprit de Jésus ne S’arrête pas à la douleur de Marie – Lazare ressuscitera – mais à sa foi ardente qui, partagée par les hommes, eût transformé ce monde et la face de ce globe.

A cette Pensée, une Puissance indéfinissable jaillissait de Lui-Même : ses Mains semblaient contenir la Terre et l’humanité, cependant que son Visage s’assombrissait. Jésus contemplait leur sort futur. Et si l’on avait pu voir son Rayonnement couvrant la surface de la Terre, empreint d’un lourd voile de tristesse, on eût compris l’Amour du Christ pour les hommes. Alors Il priait, et son Grand Être Se perdait dans des flots si éblouissants de Lumière, qu’on n’en voyait pas la fin dans les Cieux.

v. 34. « Et il dit : Où l’avez-vous mis ? Seigneur, lui répondirent-ils, viens et vois. »

Les Juifs, et ceux qui étaient là, devant l’Attitude du Christ, sa Parole brève et concise, se demandaient ce qui allait arriver. Sournoisement, ils L’engagèrent à venir, non pour favoriser sa Victoire sur la mort, mais pour Le traiter d’imposteur, en répandre le bruit à la ronde, car ils croyaient qu’Il Se trahirait.

v. 35. « Jésus pleura. »

Il était venu par Amour pour les hommes. Que n’imaginaient-ils par pour Le diminuer !

Et Jésus Se trouva Seul.

Et Jésus pleura sur l’humanité perverse et incrédule.

v. 36. « Sur quoi les Juifs dirent : Voyez comme il l’aimait »

Certes, Jésus aimait Lazare ; mais qui pouvait sentir son Cœur de dieu, en connaître les particularités Divines ? Jésus-dieu prodiguait à chacun l’Amour qu’il Lui offrait et celui de Lazare pour Jésus était grand. C’est pourquoi Jésus le considérait comme un Ami.

v. 37. « Et quelques-uns d’entre eux dirent : Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût point ? »

Sourdement, la méchanceté lance ses traits perfides ! On nie ses Pouvoirs, on doute même qu’Il ait guéri l’aveugle-né, quoique le fait fût retentissant.

Les Juifs ne se départent pas de cette impression. Pour eux, le Christ n’est pas le Sauveur, mais un être possédé par des forces diaboliques. Tendus, ils L’observent, prêts à L’attaquer et à Le saisir.

v. 38. « Jésus, frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C’était une grotte, et une pierre était placée devant. »

Jésus Se rend au tombeau. Tout à son Père, Il ne doute pas un instant du Miracle qui va se produire.

Le Ciel va s’ouvrir. Déjà, les Élus regardent le Christ de leurs Demeures Sacrées, attendent le Prodige. Ici-bas, des désincarnés, en foule, sous la pression d’Anges cachés à tous les yeux, L’entourent.

Des Échos du Ciel bruyaient sur la Terre.

Si les hommes, alors, avaient sacré le Rédempteur Roi de ce monde, le Ciel les visiterait encore aujourd’hui. Leur foi serait devenue d’airain. Emportés jusqu’à Dieu, ils y seraient maintenant toujours par la pensée et la vie leur serait légère !

Quand les hommes se tourneront-ils vers le Bonheur que Dieu veut en tout lieu ?

v. 39. « Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là. »

Jésus a pris sa Stature Gigantesque, Celle d’un dieu. Son Visage plein de Majesté respire une extrême Douceur. Il parle. Il ne S’arrête pas aux paroles de la sœur de Lazare. Il sait l’état où se trouve le corps de ce dernier. Rien ne Lui est inconnu. Ce qu’Il voit, Il l’avait vu ; ce qu’Il fait, Il savait qu’Il le ferait ; ce qu’Il dit, Il n’ignorait pas qu’Il le dirait.

v. 40. « Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? »

Jésus assure à Marthe que son frère va sortir vivant de la mort. Il ne S’exprime pas comme s’ Il œuvrait par Lui-même ; Il Se dit l’Intermédiaire entre son Père et l’humanité. Jamais Il ne cesse de mettre en valeur Dieu et Ses Gloires.

Christ, votre Vie terrestre fut un Chant d’Adoration à votre Père ! Ne le montrez-Vous pas encore par ces quelques mots qui, jetés au milieu de tant d’autres, en sont l’Expression indéniable ?

v. 41. « Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit : Père, je te rends grâce de ce que tu m’as exaucé. »

Quelle Communion entre le Père et le Fils ! Jésus obtient tout ce qu’Il Lui demande : Il Lui en rend grâces avec une Modestie touchante, nullement du domaine des hommes, mais de celui d’un dieu qui sait ce qu’est Dieu, et ce qu’Il est, Lui, Christ, devant son Père.

Christ, si Grand dans votre Infini, Vous ne faisiez rien que Vous ne soumettiez à votre Père. Quel exemple pour les hommes qui demeurent aveugles devant votre Vie terrestre ! Pourtant ne doivent-ils pas Vous imiter, Vous, leur Seul et Unique Modèle, leur Sauveur, l’Oint du Seigneur ?

v. 42. « Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours ; mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »

Jésus parle à son Père. Il agit devant tous pour qu’on en soit persuadé. Il est en raison de son Père dont Il a tous les Pouvoirs jusqu’à Se trouver dans l’Infini comme Dieu l’est Lui-même. Il Lui en a une Reconnaissance sans bornes : terme d’Amour qui résume son Adoration pour son Créateur.

Jésus veut qu’on sache qu’Il est le Fils, que sa Personnalité est Unique après Celle de Dieu. Il ne Se glorifie pas pour Lui-même ; mais pour glorifier Dieu à qui tout appartient, tout revient, êtres et choses.

v. 43. « Ayant dit cela, il cria d’une voix forte : Lazare, sors ! »

Sa Voix monte, commande, domine la Terre, sans que les hommes dans leur petitesse s’en aperçoivent.

Et la Mort qui s’attaque, non seulement aux créatures, mais à toutes choses, se retire.

O Puissance du Christ !

Mais qui donc à ce moment était assez fort pour empêcher de croire en Vous, ô Christ ! sinon Satan que les hommes de ce temps, par leurs œuvres, avaient déjà sacré le Maître de ce monde comme ils le font aujourd’hui.

v. 44. « Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller. »

Lazare vivant sort de son tombeau. Il porte encore sur lui les signes de la mort qu’on y avait posés. Jésus ne l’en délivre pas. Il veut qu’on le sache : Lazare est bien ressuscité. Aucune supercherie n’est à craindre.

On le libère de sa sinistre vêture ; il reprend sa vie, c’est celle d’un homme plein de santé !

Plus Grand Miracle s’était-il jamais vu ? Un corps en décomposition, à la Parole du Christ, retrouve sa vie comme s’il n’avait jamais connu le trépas !

Cependant les foules ne se précipitèrent pas pour adorer l’Auteur d’un tel Prodige ! Il y eut un demi-réveil pour certains, c’est tout. Les hommes continuèrent à regarder la Terre et non les Cieux.

Et le Ciel qui s’était ouvert débordant de Grâces pour les convaincre, se referma. Ils restèrent dans leur nuit, la nuit, hélas ! qui est celle de nos jours.

v. 45 « Plusieurs des Juifs qui étaient venus vers Marie, et qui virent ce que fit Jésus, crurent en lui. »

Pourtant, certains Juifs furent frappés d’un tel Miracle ! Sans qu’ils en fissent un Être Divin, ils crurent en Lui et Le suivirent.

Mais qu’il y a loin de la persuasion à l’Amour !

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